Je préfère être direct, j’avais beaucoup d’attente de la part de cette moto et malheureusement, la déception fut bien présente.
Attention, je ne dis pas ce que c’est une mauvaise moto, loin de là, elle ne me convient pas ou du moins je n’arrive pas à me faire à l’idée que ces gros trails sont simplement des GT hautes et massives.
La raison ?
Un besoin d’aventure, le sentiment que l’on pourrait se perdre dans la pampa, je comprends parfaitement mais quand je vois la proportion de propriétaires qui pratique l’off road, je suis perplexe.
Présentation
Triumph a donc mis en avant une très belle évolution par rapport au millésime précédent.
On trouve donc pas mal d’amélioration au niveau du vilebrequin, système d'échappement, châssis.
On constate aussi le nouveau dessin du carénage, un écran TFT.
Au total, une centaine de modifications sont bien présentes.
La Tiger reçoit aussi quelques nouveaux équipements, tel un «shifter», des feux directionnels adaptatifs, ou encore un mode de conduite Off-Road Pro.
On est ici sur ce test, sur le modèle haut de gamme, très riche en équipement.
Prise en mains
Tout d’abord, j’ai réalisé l’année passée l’essai du modèle 2017.
Par honnêteté intellectuelle, je ne relirais pas cet essai.
Tout d’abord, la nouvelle répartition des masses me semble porter ces fruits.
A l’arrêt, c’est surprenant mais le guidon avancé de 20mm par rapport à la génération précédente apporte quand même beaucoup de facilité lors du déplacement de cette machine
On a l’impression de moins subir la masse, idem en statique, les pieds bien au sol (selle en position basse ici), je me sens à l’aise
Il est temps de démarrer le Tigre.
Comportement
Position sympa, étroitesse au niveau du réservoir, je ressens vraiment que cette machine invite à bouffer du kilomètre.
Jusque maintenant (Suite à l’essai de la Tiger 800 et Street), je n’ai pas fait allusion à l’écran TFT, je le trouve très agréable, lumineux, personnalisable à souhait mais pas toujours très intuitif, c’est certainement une question d’habitude
Oserais-je donc comparer à une merguez que je connais bien ?
Je me lance, et puis pour les coups de fouets, à mon âge, une petite expérience SM me permettra de ne pas mourir idiot !
Encore que j’entends certains ricaner sur un forum de 4 cylindres made by Merkel !
Par rapport à mon feedback sur d’autres motos, j’apprécie le principe du compte-tours, de bonnes vieilles aiguilles, je ne suis pas contre les infos sur un pavé, simplement je préfère regarder la route que chipoter
Surprise, déjà lors des deux autres essais mais là, ce sont des cordes qui tombent mais bon quand faut y aller, pas trop le choix
Première constatation, quelle boîte, magnifique et ce shifter, vraiment pour moi la meilleure transmission actuelle au niveau cardan et ce bien devant la famille des flat.
Une douceur de Geisha, un verrouillage parfait, que du bonheur.
Quelques kilomètres tranquilles, la pluie commence à se faire rare pour mon plus grand bonheur.
On ouvre les gaz et tout de suite je ressens un moteur très souple, constant, efficace mais sans saveur, sans piquant.
Je comprends la philosophie des ingénieurs de Triumph mais moi, j’ai besoin de vivre, de ressentir la mécanique
Je déteste les trucs aseptisés, et là j’avoue être déçu.
Attention, ça fonctionne nickel mais c’est un tigre de papier même si je suis conscient qu’il conviendra à une majorité de clients adeptes d’une grosse GT, pardon d’un trail !
Pour le comportement routier, même constat de ma part, un excellent ressenti au niveau toucher de route, la suspension WP travaille parfaitement.
Cette dernière filtre avec énormément d’efficacité les irrégularités de la route.
La moto se dirige où vous le souhaitez sans mauvaise surprise mais j’ai l’impression de subir la masse, de ne pas rouler l’esprit serein, d’être sur mes gardes en fait.
Il me manque la côté joueur de la Gs, son train avant rivé au sol et une maniabilité qui permet non seulement de se faire plaisir mais de ressentir également une certaine sécurité.
Cette anglaise avec une selle moelleuse et une position de conduite agréable est donc une excellente moto de tourisme, de quoi ravir Frida, les fesses posées sur une selle bien confortable et chauffante pour le string Triumph, petite remarque, très agréable website…ce site de lingerie !
Pour les gourmands
http://fr.triumph.com
Je n’ai pas d’actions chez Bm, je suis d’ailleurs très critique envers la marque, sans parler des intégristes du genre je roule bien droit, un balai dans un endroit que la morale réprouve
, j’ai la meilleure moto du monde, je ne salue personne et je vous emmerde vous avec vos anglaises et japonaises, voire autrichiennes.Mais je reconnais un sacré outil cette saucisse allemande, je n’irais pas plus loin dans le débat, ce n’est pas le lieu et puis chacun pense ce qu’il veut.
Et bien sûr, je me suis tapé un orage quelques kilomètre plus loin, bulle au max, selle chauffante, poignées chauffantes, relax sur cette Tiger, pas de bruit, rien que la flotte, et un confort royal en fait j’étais bien !
Comme quoi !
Conclusion
La Tiger 1200 millésime 2018 est une très belle évolution, il faut impérativement saluer le travail de Triumph qui améliore chaque fois sa copie.
Les améliorations apportées deviennent un véritable atout et confèrent désormais à ce millésime la possibilité de mettre un gros uppercut à sa concurrente principale, la BMW R 1200 GS.
On sent un produit abouti, on en verra moins que le troupeau habituel de blaireaux (Second degré, humour du plat pays !) en Gs et puis surtout, un certain raffinement, la classe quoi…so British of course
A réessayer peut-être !
Voire une Trophy, équipée à l’identique (pas évident au niveau marketing de jouer sur les 2 tableaux) plus basse donc, plus légère que la précédente, à coup sûr, c’est la crise d’hémorroïdes assurée chez Bmw et sa RT !
Bien fait
Merci d’avoir pris le temps de me lire
Essais prévu cette année
Les twins Triumph
Kawasaki H2sx
Bmw F850
Africa Twin
Ktm 790 Duke
H&D Fat Bob (dans quelques jours je pense)
