Contrairement à l'opinion générale
je crois peu à l'effet de la "lettre recommandée", mise en demeure et saisines diverses.
J'esseplique
Supposons, je dis supposons, c'est une supposition hein!
Que j'ai eu une ou deux maîtresses, femmes de robe. Juge, avocate. Je les préfère sans robe, c'est évident. Sous l'austère habit peuvent se cacher des dessous libidineux. L'expression "lit de justice" m'est familière et n'a point de secret pour moi.
Pour les moins informés ou carrément ignares s'il y en a dans l'assistance, je signale que cette expression ainsi que la pratique du même nom sont fort anciennes:
c'est Wikipedia qui a écrit :... adveniente principe, cessat magistratus, commençavit coïtus...
Grosso modo, en français ça donne "...quand le patron se pointe on cesse d'être magistrate et on passe vite à aut'chose.."
Bref j'ai affaire de temps à autres avec la justice de mon pays. Et d'autres pays aussi, ça va de soi.
Si nos relations sont parfois amoureuses.
C'est juste une supposition hein!
Elles peuvent être conflictuelles, et l'ont été.
Avocate brandissant mon carton rose à la limite de la décrépitude:
-"Mon client, Arcimboldo, a le permis depuis..."
elle lit à haute voix en suivant avec son doigt
"...j'étais pas née..."
Juge, consultant un dossier:
-"En effet ... et depuis longtemps. Il ne semble guère avoir amendé sa conduite"
juge suit AUSSI avec son doigt et énonce diverses condamnations dont une peine pourtant amnistiée.
La dame se tourne vers moi.
Elle va parler.
Je suis ému.
Comme Charles Bronson, en plus grand et beaucoup moins svelte, dans une scène restée fameuse, j'écrase avec mon pouce droit une grosse larme qui roule sur ma joue burinée jusque dans ma moustache. Effort surhumain, je maîtrise le fou-rire qui me gagne.
-"M Arcimboldo, vous, un enseignant, comment pouvez-vous persister dans de tels errements?"
J'essaye d'imaginer la magistrate sans sa robe, non, rien à faire, ça ne vient pas.
Commissaire de police:
-"Rappelons qu'il s'agit d'un excès de vitesse de 63km/h!"
J'articule posément, mais au bord de la crise grave de rigolade:
-"Simplement Mme La Juge, d'habitude, les leçons c'est moi qui les donne..."
Elle prend ça mal. Elle tempête, elle éructe, elle trépigne sous son bureau, elle menace. Elle s'emberlificote dans ses injonctions en des termes parfaitement imbitables pour le commun des mortels. Ça la fâche pour de bon, elle récite, par coeur divers articles de lois, avec des lettres, des chiffres dans le plus grand désordre.
Elle finit son jugement en latin, j'entends le mot maximum. Ça l'air de lui plaire, elle le dit deux fois.
Peu après je tombais amoureux de Hassan Céef, de la marche à pied, de la Semitan et des divers taxis du 44 même si ils semblent tous être bavards et lepénistes. C'est probablement de rester assis dessus toute la journée qui leur flétrit lepéniste.
Donc je connais les dessous de la justice, certains intimement
Heu, pour les dessous intimes c'est qu'une supposition hein...
Je sais donc, de source sure, que mes chances de succès dans une bataille judiciaire contre Triumph sont au mieux aléatoires.
Que contrairement à certaine justice, qui sait être expéditive, là ça va être long à traiter, même une procédure en référé peut, avec des "expertises" bien menée, se traîner la teube pendant plusieurs mois.
Donc, mes disques de freins, Triumph s'en contrefout, s'en tripote les balustines et ça les gratte même pas